projet proposé en collaboration avec yvan misset et cécile le prado, compositeur
à l’abri d’un érable
l’invitation :
à son arrivée le promeneur est accueilli par un dédale de bambous dorés. les frôler suscite leur bruissement discret. des senteurs de chocolat se dissipent à son passage. il peut choisir son parcours pour approcher les formes colorées, à peine entrevue au travers des bambous.
l’aire de déambulation :
objet d’incitation à la déambulation du promeneur, le sol, recouvert d’un paillis de fèves de cacao, développe ses senteurs selon ses pas et la chaleur de l’air. le passage entre les érables n’est pas accessible au promeneur. la couleur du sol exalte les teintes des végétaux qui l’entourent. à la fin de sa déambulation, le promeneur retraverse le dédale de bambous dorés et se dirige vers l’un des deux accès.
la lisière :
cette lisière de bambous propose au gré du vent ou des frôlements une présence sonore naturelle, une onde aléatoire en résonance avec la proposition sonore de la vague. elle constitue un cocon protecteur des érables délicats.
la vague :
si le promeneur décide de partir sur la gauche, il découvre la partie convexe d’une longue vague d’érables multicolores. cette vague se déploie en trois ondes. celle du centre surplombe les deux autres, cachant ainsi au regard du visiteur la troisième, partie convexe de la vague. si le promeneur décide de partir sur la droite, il découvre la partie concave, et à l’inverse, les érables du pourtour convexe lui sont cachés.
l’onde sonore :
au creux des sillons entre les érables, une onde sonore incite le promeneur à suivre la courbe de cette vague. cette onde est intermittente, sorte de respiration interne, elle se propage doucement. plus qu’une trace du paysage sonore naturel, le vent, la pluie, elle est l’évocation musicale de l’inattendu, la vibration d’une vie à la surface du jardin. elle incite le promeneur à suivre le mouvement de la vague et à écouter le milieu naturel environnant.
les abris :
si le promeneur décide de partir sur la droite, il rencontre une sculpture/siège épousant la forme de la vague, abri lové aux creux des érables, lieu d’observation et d’écoute intime.
si le promeneur décide de partir sur la gauche, il rencontre, adossées à la lisière de bambous entourant le jardin, une autre sculpture/siège proposant une vue d’ensemble du mouvement de la vague d’érables. cette dernière, selon la forme de la parcelle attribuée, adaptera ses contours. les deux sculptures sont jumelles par leur couleur, proche soit de celle du sol, soit de celle de la lisière.
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